S’en tenir seulement au salaire dans l’évaluation d’une offre d’emploi peut être trompeur. En effet, le salaire ne correspond pas précisément à ce que l’employé recevra réellement. Ce salaire brut est un revenu imposable qui, après tout prélèvement requis, représente le montant de revenu net qu’il lui sera disponible pour payer ses factures. C’est sur ce revenu net que repose son pouvoir d’achat.
Le salaire brut est le montant total gagné avant toute application d’impôts et déductions, notamment pour le Régime des rentes du Québec et l’assurance-emploi. Pour donner un ordre de grandeur, un salaire brut au Québec de 50 000 $ mène à un salaire net entre 37 000 $ à 40 000 $ en fonction de la situation personnelle.
L’écart entre le salaire brut et le revenu réel net disponible peut être important si on considère uniquement cet élément dans l’ensemble de la rémunération globale pouvant être offert aux employés.
Certains autres avantages mis à la disposition des employés par leur employeur, comme les assurances collectives ou les cotisations de retraite, peuvent avoir un impact sur le revenu net et sur le pouvoir d’achat.
Par exemple, une prime de performance ou une voiture de fonction sont considérées comme des avantages imposables, ce qui fait que leur valeur est additionnée au salaire brut imposable. Inversement, des contributions versées à un régime de retraite ne le sont pas et participent même à réduire l’impôt à payer et par la même occasion, contribue à augmenter le pouvoir d’achat. Il existe d’autres avantages non monétaires, comme les chèques repas, le remboursement de l’utilisation du transport en commun ou les abonnements à un gym, qui comportent des mesures fiscales avantageuses permettant d’améliorer la qualité de vie des employés, sans faire partie du salaire.
Avec ses impôts plus élevés que chez sa province voisine, le Québec présente un défi additionnel pour les employeurs souhaitant attirer les meilleurs talents. Par exemple, une personne célibataire vivant seule et gagnant un salaire brut de 50 000 $ au Québec conservera environ 37 500 $ dans ses poches après impôts, tandis qu’en Ontario, elle conservera 39 700 $, soit 2 200 $ de plus par an. Et ce désavantage devient plus marquant au fur et à mesure que le salaire imposable augmente.
Le salaire ne représente qu’une partie de la rémunération globale offerte par les employeurs. Pour évaluer la valeur réelle d’une offre, il est essentiel de considérer tous les avantages offerts, imposables et non imposables, ainsi que l’impact global des impôts sur le pouvoir d’achat. Ainsi, un salaire de base plus élevé n’est pas nécessairement un gage de meilleures conditions d’emploi, car il ne reflète pas toujours adéquatement la véritable qualité de vie qu’une personne peut retirer d’un emploi.
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